Les ministres de l’Économie, de la Finance et de la Justice se sont fait renvoyer la balle au cours d'une interrogation menée par la commission d’enquête parlementaire. Il s’agit du rôle de chacune de ces autorités dans la faillite du groupe de paiement. Nous vous informons. Vous pouvez aller sur le site pour plus d'informations sur la fiscalité.
Montée de la tension au sein de la commission
La commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur la faillite de la star déchue des paiements allemande Wirecard a procédé à l’interrogation des ministres concernés. Après une demande d’explication au ministre de l’Économie Peter Altmair, au ministre de la Justice Christina Lambrecht, puis au secrétaire d’État aux finances, Jorg Kukies, ce fut au tour du ministre des Finances Olaf Scholz de s’expliquer.
Fatigués, les ministres interrogés ont rejeté toute responsabilité, se renvoyant la balle. Fabio De Masi, député de l’extrême gauche a dénoncé jeudi un “GroKo Tennis“, se référant à la grande coalition (GroKo) qu’il forme sous l’égide de la chancelière. L’élu Vert Danyal Bayaz a quant à elle dénoncé une irresponsabilité collective. La tension est montée d’un cran entre les élus des deux partis composant la commission.
Les députés de l’Union CDU-CSU ont attaqué Olaf Scholz, responsable du gendarme financier BaFin, tandis que les sociaux-démocrates ont mis sur le gril le ministre de l’Économie. Pour avoir des informations sur la fiscalité en générale, allez sur le site.
Haro sur les auditeurs
De sa voix monocorde, Olaf Scholz a rassuré que le plus grand scandale financier allemand tient au niveau élevé d’activité criminelle. Il s’est dit d’autant plus profondément détendu qu’au scandale de la surveillance financière mis en lumière par l’opposition, il propose une falsification de bilan gigantesque qu’EY, auditeur du groupe durant onze ans, n’a pu identifier.
Le mandat de l’enquêteur spécial Martin Wambach a été prolongé par la commission d’enquête. Le mandaté est chargé d’éplucher les rapports du commissaire aux comptes. Le premier rapport sur EY présenté par l’enquêteur aux élus mardi n’a pas été rendu public. Selon le député SPD Jens Zimmermann, ce rapport serait accablant.
Le secrétaire d’État est soupçonné d’avoir voulu sauver Wirecard. L’accusé souligne qu’il s’agissait avant tout d’évaluer le risque que pouvait représenter la faillite du spécialiste des paiements alors que Lutfthansa était également sur la brèche.